vendredi 26 décembre 2008

Nous nous aimons


C’est un cœur débordant que ma larme t’exprime
Un trop plein de l’amour en est la cause, tant
Le bonheur avec toi est la source vraiment
Il prend toute la place en mes pensées intimes

Nous nous aimons au temps qui fait qu’on s’imagine
Que tout est différent, et qu’on vit autrement
Des espoirs, des rêves, sans besoin de serments
Avec ce qu’on trouve dans des choses infimes

Avec un doux langage en poésie de cœur
Le partage est facile et c’est bien notre chance
De doubler nos regards, nos mots sur l’évidence
Sur l’amour au présent, comme un jardin en fleurs

Nous nous aimons au temps qui fait qu’on n’a pas peur
De nos différences de nos choix en balance
Nous sommes renaissance et l’émotion intense
Nous changeons le monde le déplaçant ailleurs

Avec des vues d’enfants, des crayons de couleurs
Ce retour est fertile nous sommes en confiance
Le bleu se peut au ciel, à ces coïncidences
De pastel aux pensées comme en deux âmes sœurs

Nous nous aimons au temps qui fait qu’on est meilleurs
Sensibles aux autres de qui est en souffrance
Un bonheur que pour deux serait l’invraisemblance
Le semer comme au vent, notre espoir est d’ampleur

Avec nos cœurs battants, notre entre deux dessine
Des pages aux beaux jours, comme à nous maintenant
Et pour ceux qu’on attend pour tous les cœurs aimant
Au-delà des préjugés, de leurs lieux d’origine

Nous nous aimons au temps qui fait qu’on enracine
L’amour double présence au creux de notre temps
Le si grand vœu qu’il dure encore et pour longtemps
A nous, à tous ceux qui à l’union se destinent

Extrait de - La douce accordance -
© Gil DEF. 11 décembre 2008

mercredi 24 décembre 2008

L'enfant sauveur


Il est un sauveur en tout enfant
Moins du symbole du dénuement
De parents pourchassés, l’étable
Pour lieu indigne d’enfantement
Plus par les enfants tous semblables
Dans les cœurs d’amour vraisemblable
Par le recours à tout testament

De tout enfant le monde est géant
Joie humaine à son avènement
Futur de patries innombrables
Mais depuis plus de deux mille ans
Dans un reste de foi consommable
Par des gestes de valeurs jetables
On lui dit mal une fois par an

Et depuis tout ce temps ?
Et le reste du temps ?

Combien sont pour l’enfant des méchants
Partout, et sur tous les continents,
Par bien des pratiques détestables
Le mal défiant tout gouvernement
Lui, petit, est livré à l’impensable
Aux commerces salement rentables
Par l’indifférence, tout se vend

Toute nativité devrait tant
S’accompagner d’un engagement
En amour profond et secourable
Pour chaque instant et tout le temps
Des enfants, ces terres, perméables
Toute fable est alors défendable
Par la vertu des grands sentiments

Choyer l’enfant, le sien, c’est important
Normal, mais par-dessus, insuffisant
Il faut aller à l’indispensable
Au sort des enfants de notre temps
Confronter son âme charitable
Conforter des vœux demain palpables
Au-delà des chartes pour l’enfant

Il est un sauveur en tout enfant
Ce fut dit depuis la nuit des temps
Par la mesure de notre sable
Par la nature d’homme mourant
Ressuscitant enfant sur des tables
Aux lois d’espérances immuables
Toujours, contemporain testament


Extrait de
- Mes patries innombrables -
© Gil DEF. 24 décembre 2008
Tableau : Nativité de Georges de La Tour (1593-1652)

lundi 14 janvier 2008

Seul le temps



Tu es le soleil , j'oublie mes matins gris
Je suis la lune, elle te sourit dans ta nuit
Le hasard a croisé nos chemins
On est si loin mais à deux on est si bien
Nos rêves dessinent des couchers de soleil
Des serments gravés sur un horizon vermeil
Des baisers des corps enlacés sur la dune
Un jardin secret caché sous des rayons de lune

On est si loin
Mais à deux on est si bien
Seul le temps le dira
Seul le temps l'écrira

Le hasard a croisé nos mots
Ils se sont trouvés en duo en écho
Ils ne pouvaient pas se dire
Ils ne voulaient pas faire souffrir
Mais ils ne pouvaient plus se quitter
Une larme sur nos joues a coulé
De doux baisers se sont osés
Des mots, encore, toujours, se sont envolés

On est si loin
Mais à deux on est si bien
Seul le temps le dira
Seul le temps l'écrira

Ce n'est plus le hasard qui a croisé nos voix
Je lis un poème qui rêve de toi là-bas
Qui répond à une lettre de toi
Qui dit dentro de mi tu es en moi
Toi et moi on se serre dans les bras
J'ose écrire la première nuit avec toi
La lune sourit tu n'as plus froid
Nos battements de coeur s'unissent à chaque fois

On est si loin
Mais à deux on est si bien
Seul le temps le dira
Seul le temps l'écrira

Ce n'est plus le hasard qui mènera nos pas
Ici ou là-bas
Il faudra juste un peu de chance
Et on pourra commencer la première danse
Joue contre joue serre moi très fort
Nos parfums enlacés dessinent tous les décors
Soupirs désirs de nos corps
La musique dira encore

On est si loin
Mais à deux on est si bien
Seul le temps le dira
Seul le temps l'écrira

Et si le temps le dit
Et si le temps l'écrit
Nous serons si heureux mon amour
Heureux pour toujours
Sur ce chemin dont tu ne vois pas la fin
Ô délices dévoilés, nous et l'amour, à chaque matin
Et si le temps ne le dit pas
Et si le temps ne l'écrit pas
Il faudra nous pardonner
D'avoir osé rêver
D'avoir osé aimer
Aimer à perdre la raison

Extrait de - L'amour à l'intemporel
© Gil DEF. 5 février 2005